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Sommet_Citoyen_de_Bruxelles_Valerie_Bugault_2023-septembre

Sommet citoyen de Bruxelles – BonSens Belgique – 23 et 24 septembre 2023

Le Sommet Citoyen de Bruxelles des 23 et 24 septembre 2023. Valérie Bugault vous présente le projet Révoludroit, une solution pour un grand sursaut citoyen visant à réinvestir la notion politique et juridique d’État. Découvrez comment nous pouvons collectivement nous sauver des impasses civilisationnelles actuelles et repenser la politique pour un avenir meilleur.

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TraduCTION

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Chers amis,

Valérie Bugault, au bon soin des Gilets Jaunes Constituants

A la demande expresse des Gilets Jaunes Constituants, je n’interviendrais que brièvement parmi vous pour d’une part vous dresser un panorama précis de l’avenir de la France et de l’Europe dans le grand conflit géopolitique général et d’autre part pour vous présenter la seule solution qui puisse nous sauver collectivement, à savoir un grand sursaut citoyen visant à réinvestir la notion politique et juridique d’État, j’ai nommé, très précisément le projet Révoludroit (pour Renouveau et Évolution du droit), que vous trouverez exposé en détail dans le site internet du même nom.

Il devient maintenant évident, et cette évidence ne fera que se renforcer dans le public au cours des mois qui viendront, que les traditionnelles solutions dites « politiques » sont en réalité des impasses civilisationnelles.

Abordons dans un premier temps, si vous le voulez bien, l’état des lieux géopolitique et politique.

S’agissant du positionnement géopolitique des instances européennes

C’est un fait historique indiscutable que vous vérifierez en réinvestissant l’Histoire, que l’Union Européenne est au service des Etats-Unis d’Amérique, pays lui-même sous le contrôle des gestionnaires financiers du dollar.

Dans le double contexte,

  • De lutte du dollar monnaie mondiale pour sa survie ;
  • De la nécessité pour les tenanciers du dollar de redéfinir la place de ce dernier dans les échanges internationaux en pleine évolution, le dollar a un besoin infini de trouver des actifs afin d’adosser sa réalité devenue largement virtuelle (à hauteur de l’endettement des USA).

    En raison de la perte de disponibilité des actifs des anciennes colonies en cours d’émancipation rapide (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient, Asie), c’est naturellement vers sa colonie première que la force armée américaine va se tourner pour asseoir sa position monétaire : les pays européens sont les victimes désignées à la spoliation de masse à la fois patrimoniale, monétaire et économique. Tous les acteurs économiques et les non-États européens vont devoir se mettre au service de la puissance de feu américaine. La fameuse économie de guerre qui est en cours de mise en œuvre en Europe se fait et se fera plus encore à l’avenir au service exclusif d’un État tiers, les USA.

    Comment en sommes-nous arrivés à un tel degré d’asservissement et d’avilissement ? Est la véritable question que les citoyens européens, français et francophones en premier lieu, doivent se poser.

S’agissant du contexte politique et géopolitique historique

Comme je l’explique dans tous mes travaux (que vous pouvez consulter, outre mes ouvrages publiés, sur mon site internet valeriebugault.fr), notre asservissement actuel résulte d’une longue histoire qui a pris sa source dans le renouvellement politique qui eut lieu au moment de la Révolution dite française. Cette dernière, qui est aussi la première Révolution colorée des temps modernes, fut le point de départ de la captation du concept politique par la Haute Finance « assise sur » et « justifiée par », à l’époque, l’avènement politique de la bourgeoisie commerçante.

La plus haute strate de cette bourgeoisie commerçante s’est transformée, au fil du XIXème siècle, en bourgeoisie financière avant de faire sa jonction avec son alter ego occidentale (la même évolution socio-politique ayant eu cours dans les différents pays d’Europe), menée par le modèle anglo-saxon de la Compagnie britannique des Indes orientales. Ce vaste mouvement de fond a généré deux choses :

  • une concentration des pouvoirs politiques dans les mains économiques et
  • une captation du principe économique lui-même, couramment désigné du terme ambigu de « capitalisme », dans les mains des banquiers accapareurs.

    Il en est résulté ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom du « groupe Bilderberg » pris en tant que « bras politique » de ce qu’il est convenu d’appeler du terme générique de « Chambre de commerce internationale » ; chambre de commerce elle-même menée par les banquiers globalistes coalisés.
    L’association à visée politique qu’est le groupe Bilderberg dispose de plusieurs bras armés qui sont
  • D’une part les services secrets occidentaux coalisés (CIA, MI6, Mossad, et tous les services allemands, français, italiens, espagnols… à leurs service), et
  • D’autre part l’armée américaine et son prolongement qu’est l’OTAN, en particulier sa faction sombre appelée le Stay Behind.
  • Les réseaux du Stay Behind se sont fortement implantés, à l’initiative des « services » britanniques (https://hal.science/hal-01310326/document), dans tous les pays européens dès avant la fin de la seconde Guerre Mondiale par la complicité de l’Allemagne nazie avec les émissaires de la haute finance internationale. Ces réseaux financiers étaient alors basés à la fois à la City de Londres et aux USA ; Allen Dulles (https://www.voltairenet.org/article8691.html) était, sur le terrain, l’un de leur plus efficace représentant.

    Dès la création de l’OTAN (1949), se dessine une sorte de dichotomie entre d’une part l’OTAN officiel sous contrôle américain et d’autre part les réseaux Stay Behind, intégrés à l’OTAN, mais créés sous l’impulsion de la Haute Finance britannique laquelle contrôle l’État britannique depuis l’époque d’Olivier Cromwell.
    Dans le contexte de la chute du dollar en tant que monnaie mondiale, il est aujourd’hui très important de comprendre cette distinction d’origine, intrinsèque à l’OTAN : entre l’OTAN officiel d’un côté et le Stay Behind de l’autre.

    Ce qui nous ramène à une autre date importante de l’histoire américaine, qui a ouvert une nouvelle page de son histoire : 1913 et la création de la Fed.
    Depuis 1913, les USA ont été mis sous contrôle de la Haute Finance qui s’est transférée de l’empire britannique à l’empire américain. Ce transfert de puissance s’est opéré par le biais d’une alliance conjoncturelle, de fortune, entre la Haute Finance apatride issue de la Compagnie des Indes britannique (Compagnie britannique des Indes orientales) et les partisans de l’hégémonie américano-centrée.
    Il est très important de comprendre que c’est cette « alliance de la carpe et du lapin », véritable « pacte faustien », qui est en train de se démembrer en raison des difficultés du dollar à jouer le rôle d’une monnaie mondiale. C’est précisément la raison pour laquelle la GB, sous l’impulsion de la City of London, s’est émancipé des institutions européennes (j’évoque ici l’origine méconnue du Brexit), c’est précisément également pour cette raison que l’OTAN officiel est de plus en plus mal à l’aise avec les réseaux cachés en son sein que sont les réseaux du Stay Behind à dominante et à vocation néo-nazie.

    Pour revenir aux institutions européennes, il faut bien comprendre que leur structuration actuelle, issue du concept né sous la plume du juriste nazi – également futur premier président de la Commission Européenne – Walter Hallstein (https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Hallstein), provient des forces économiques concentrées en conglomérat, en l’occurrence de l’union des tenanciers franco-allemands de la sidérurgie, j’ai nommé la CECA (https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_europ%C3%A9enne_du_charbon_et_de_l%27acier).

    Toute l’histoire de l’Union Européenne est une histoire économique déguisée en politique : elle consiste en la prise de contrôle centralisée au niveau européen des forces économiques qui sont elles-mêmes au pouvoir dans les différents pays européens.
    Ainsi, la simple sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN ne sera pas suffisante à nous sortir de l’impasse civilisationnelle dans laquelle nous, citoyens européens, sommes embourbés. Il faudra aussi, et surtout, changer de paradigme politique pour retrouver le véritable sens du terme « politique », qui est d’organiser la vie de la Cité en tenant compte de tous les intérêts, de toutes les composantes, qui traversent ladite Cité, et pas seulement de ses composantes économiques et financières.

    Changer de paradigme économique signifie : changer la structuration profonde de l’État pour le faire échapper à l’emprise économique et lui redonner une véritable consistance politique.
    Vous devez savoir, si vous avez suivi mes travaux, que quel que soit le nom apparent du régime politique en vigueur (République, monarchie, État unitaire ou État fédéral), dès lors que vous le trouvez structuré autour :
  • D’une part du parlementarisme représentatif et des partis politiques ; et
  • D’autre part d’une banque centrale indépendante,

    vous savez, de façon certaine, que vous n’êtes pas en présence d’un État politique mais du simple relais politique des intérêts catégoriels privés des tenanciers économiques, menés par les tenanciers de la monnaie.

    En conséquence, aucune issue à notre impasse civilisationnelle ne passe, ne peut passer et ne passera par la voie « politique » traditionnelle, faite de partis politiques et d’hégémonie financière. C’est précisément ce constat qui m’a amené à repenser la politique en réinitialisant ses principes autour du projet Révoludroit.

    Ce qui nous amène à la solution R-Evoludroit

Comment refaire de la politique ?

Passer de l’hégémonie économique et financière à la politique réelle passe par :

  • La nécessité de donner une réalité politique à tous les intérêts qui traversent la Société au sens politique du terme ;
  • Le fait de rendre à chaque individu vivant sur un territoire la capacité à décider pour lui et pour les siens de son existence et de son avenir.

La première condition se décline autour du retour à ce qui fonctionnait réellement sur ce modèle au cours de la longue histoire de France : j’ai nommé les corporations d’Ancien Régime qui sont – je le précise – l’antithèse exacte des corporations professionnelles que nous connaissons aujourd’hui.
Ce modèle corporatiste doit être adapté aux besoins et nécessités actuelles et doit donc être étendu à toutes les activités humaines, et non réduit aux seules activités artisanales et commerciales comme c’était le cas dans l’Ancien Régime. Ces « corporations » étendues et renouvelées prennent, dans Révoludroit, le nom de « Groupements d’Intérêt » (GI), lesquels sont réunis en trois grandes catégories : les Grands Groupements d’Intérêts (GGI) à vocation « commerciale », « civique » et « morale et spirituelle ».

Repolitiser tous les intérêts vitaux d’une Société signifie aussi, par voie de conséquence, réinvestir la notion de contre-pouvoir car chaque intérêt représenté par un GI est susceptible d’entrer en collision avec un autre intérêt représenté par un autre GI, et donc de lui servir de contre-pouvoir naturel.

La seconde condition se décline autour de plusieurs concepts différents :

  • La réhabilitation de la responsabilité humaine, qui passe par la nécessaire disparition de l’anonymat des capitaux ;
  • Le réinvestissement individuel de la capacité à agir par soi-même en acceptant l’erreur mais aussi en assumant le succès sans tomber dans les dérives égotiques qui sont légion aujourd’hui. Ceci nécessite de comprendre que les dérives égotiques sont dues au fait que le pouvoir est actuellement déconnecté de la responsabilité qui est son partenaire naturel. Un pouvoir sans responsabilité, c’est-à-dire sans contre-pouvoir entraîne les pires dérives, dérives que nous ne connaissons malheureusement que trop… Reconnecter les notions de pouvoir et de responsabilité est une nécessité première et incontournable du renouveau civilisationnel.

Comment s’émanciper de l’hégémonie financière ?

Là encore, l’histoire est un puissant révélateur des dérives que nous vivons actuellement en ce qu’elle nous montre la voie qui nous permettrait de sortir de l’impasse. Puissant révélateur car l’analyse de l’histoire nous permet de reprendre le cours politique là où il s’est historiquement interrompu.

Pour répondre clairement à la question, échapper à l’hégémonie financière nécessite, outre ce qui a été développé au paragraphe ci-dessus (en particulier concernant les contre-pouvoirs), de réhabiliter les contours du droit naturel de façon à en extraire des grands principes qui serviront de fil conducteur indépassable au droit positif. Pour les juristes, il s’agit avant tout de sortir de l’impasse positiviste afin de renouer avec le respect dû à la personne humaine et au vivant qui a émergé comme source indépassable du droit pendant tout le Moyen-Âge.

Réinvestir le droit naturel et réhabiliter les grands principes du droit signifie en particulier :

  • Renouer avec un droit civil commun qui respecte intégralement la vie ;
  • Renouer avec un principe économique qui ne soit pas un alibi à la prédation des gros acteurs soutenus par une monnaie privatisée sur les petits acteurs. Cette réforme correspond à ce que j’ai décrit dans mon livre « La Nouvelle Entreprise », qui est une mise en œuvre actuelle de la participation, concept créé et revendiqué par la Doctrine Sociale de l’Église du XIXème siècle.
  • Réinitialiser la monnaie en tant que concept normatif au service de tous et abandonner définitivement le concept de monnaie-marchandise, laquelle est nécessairement captée par des intérêts privés.

    Mes chers amis, vous pourrez, si vous le voulez non seulement découvrir ce que signifie un « État politique réel » en vous rendant sur le site Revoludroit.fr, mais aussi et surtout, participer vous-même à la réécriture d’une page de notre Histoire consistant à renouveler le concept politique, en :
  • Créant ou intégrant un Collectif Citoyen (CC), ou un Groupement d’intérêt (GI). Les CC doivent se concevoir comme des super assemblées-conseils au niveau communal et régional. Les CC peuvent graduellement assumer des responsabilités politiques locales en s’inspirant des principes et idées énoncées dans le document que vous trouverez sur le site Revoludroit.fr. Vous pouvez ainsi faire évolue le CC dont vous faites partie aujourd’hui vers ce nouvel organe politique déconcentré dont nous avons besoin.
  • Participant à un groupe de travail Révoludroit destiné à préparer la création d’un GI, à préciser explicitement les fonctions – renouvelées selon le nouveau paradigme – des différents ministres et Secrétaires d’État rattachées au Chef de l’État.

    En parcourant le site internet vous constaterez que :
  • Les fonctions préfectorales sont totalement renouvelées sur le modèle ancien des missi dominici ;
  • Les fonctions d’ambassadeurs sont aussi réinvesties pour être rattachées directement au Chef de l’État, lequel se défini avant tout par sa fonction d’arbitre des différents intérêts privés redevenus politiques (car bénéficiant à nouveau d’une reconnaissance politique systémique) ;
  • La fonction de Justice reprend toute sa valeur propre. Révoludroit dissocie clairement d’une part la régulation des différentes activités et, d’autre part, le fait de « rendre justice ». Révoludroit distingue également, de façon très claire, deux ministères : celui de « faire le droit », en charge de la rédaction du droit positif et de la surveillance du respect des grands principes de droit naturel et celui de « dire le droit », qui coordonne les différentes juridictions étatiques, celles qui ne relèvent pas des GI ;
  • Le Chef d’État et les ministres sont tous élus au suffrage universel direct sur présentation de leur légitimité (à remplir un tel poste) : leurs réalisations concrètes justifiant leur légitimité sera publié préalablement aux élections. Les personnalités proposées au suffrage sont, en outre, présentées au public à l’initiative des trois grandes catégories de groupements d’intérêts.
  • Tous les représentants, à quelque niveau qu’ils se présentent soit au sein des GI, soit au sein de CC, soit au niveau local, soit au niveau National, sont tous tenus de respecter le mandat impératif concédé par leurs électeurs ;
  • La Société politique fonctionnera à nouveau de façon très déconcentrée puisque à la fois les GI et les CC récupèrent intégralement la capacité décisionnaire qui appartient à leur mission au niveau qui est le leur. La déconcentration des lieux de « pouvoir » rendra aux citoyens la bouffée d’air démocratique dont ils ont le plus besoin actuellement.
  • La subsidiarité reprend dans ce renouveau politique la place qu’elle avait perdu dans nos fausses institutions politiques actuelles.

Toutes les fonctions régaliennes sont revues dans un sens strict et demandent en conséquence à être redéfinies selon le nouveau paradigme Révoludroit : paradigme qu’il vous appartient à vous, citoyens d’Europe, de réécrire en voulant bien respecter les grandes lignes conceptualisées par Révoludroit.

Je vous remercie pour votre intérêt.