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Colloque 20221129 : Lionel Bieder – Le Capitalisme de Connivence : Premier ennemi de la PME Française

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TraduCTION

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Texte de Lionel BIEDER – Colloque du 29 novembre 2022

Talleyrand, le diable boiteux disait :
« Les Financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l’Etat les fait mal »

Alors dans le contexte que nous connaissons tous depuis près de 40 ans, et de son accélération depuis 2007, une question, à cette citation de Talleyrand me vient à l’esprit:

 

Quid d’un état mal gouverné par de bons financiers ?

Je ne ferai pas ici, en une vingtaine de minutes, le procès du Capitalisme de connivence, des prises illégales d’intérêts, de la corruption généralisée des Elites Européennes, que j’appelle en France l’Olig-Enarchie, des détournements de fonds publics et des techniques sophistiquées de blanchiment qui les accompagnent, tant les exemples sont nombreux et connus de vous tous, et que nos élus, d’ailleurs, condamnent en tirant à boulets rouge, en jetant notamment l’opprobre sur les gouvernements du continent Africain et des pays émergeants pour ces pratiques, mais dont la seule différence avec ces derniers, ne réside en réalité, que dans le fait que les milliards détournés ne sont pas en Milliards de Francs CFA chez nous, mais bien en Milliards d’Euros…

Je me contenterai en revanche, de développer, d’illustrer mes propos sur les conséquences directes de ces pratiques sur l’ensemble des entrepreneurs de notre pays au travers de 3 exemples :

Un premier au niveau Européen, un second au niveau national, ainsi qu’un troisième au niveau Local. (Car hélas, ces pratiques des Elites dirigeantes Européennes et Nationales, ont une regrettable tendance à ruisseler sur ce que j’appelle le petit potentat oriental local, élu de province, et là aussi, comme dans les 2 premiers degrés, en toute impunité).

 

Premier exemple, au niveau Européen :

Les mécanismes arbitraires des prix de l’énergie et en particulier, ceux de l’électricité pour les PME françaises, dans l’unique but de créer une concurrence artificielle dans la distribution électrique.
Quand on sait par exemple, que l’énergie éolienne, malgré les budgets colossaux décidés par l’Etat depuis une Quinzaine d’années, représente 1,3 % de la production électrique Française, qu’elle est subventionnée dans des proportions hallucinantes, avec une fiscalité extrêmement favorable pour les investisseurs…
Alors que les Patrons de PME, eux, voient à l’heure actuelle, leurs factures d’électricité s’envoler, multipliées par 4 ou plus, en fonction d’un bouclier énergétique validé ou non (Qui ne fait que creuser la dette souveraine, mais « c’est pas grave, c’est pas cher, c’est l’Etat qui paye »)
Certains sont d’ores et déjà dans l’obligation de suspendre leurs productions, et je ne parle pas que de PME de l’industrie, cela devenant déjà même une réalité pour l’artisan boulanger…
Et ces petits patrons sont dans l’obligation d’aller voir leurs banquiers de quartier, pour négocier à des prix prohibitifs, eux aussi, des solutions pour conserver un minimum de cash flow pour tenir…
Tenir…combien de temps…

En hypothéquant leurs biens gagnés tout au long d’une vie de travail, au mépris de vacances passées en famille, et sans avoir la garantie de pouvoir les conserver si le retour à meilleure fortune venait à se faire trop attendre, au goût de la hiérarchie du banquier de proximité, condamnant de facto l’entrepreneur à une vente forcée pouvant aller jusqu’à celle de la résidence familiale, celle où il n’a pas eu le temps de voir ses enfants grandir, en raison de son statut tellement encensé et envié de « force vive de sa petite ville de province ».

Ce statut lui permettant de recevoir son carton individuel d’invitation annuelle, pour un verre de mousseux tiède à l’occasion des veux du maire de sa commune, au courant du mois de Janvier de chaque année…

Mais ce que ce dirigeant de PME ignore, et c’est peut-être mieux ainsi, c’est qu’une filiale on ne peut plus discrète de la banque de sa petite agence bancaire locale, dont les succursales sont entre autres, implantées à Londres, Genève, ou Hong-Kong, a pour Very Important Client, un compatriote Français, résident à Londres, dont les Holdings Européennes non Françaises, détiennent des centaines d’éoliennes sur le territoire Français, et que le principal administrateur de ces holdings étrangères dont l’actionnaire unique basé au Panama, n’est autre que le sous-directeur de la petite et discrète succursale bancaire basée à l’étranger, et dont le bénéficiaire effectif n’est autre que le siège de la petite agence bancaire du petit chef d’entreprise en question…

Le Problème, c’est que le démantèlement d’une éolienne en fin de vie coûte entre 500 000 et 1 000 0000 € Pièce…
Donc si le bénéficiaire effectif est au Panama, qui va payer ?

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